Le MAG

Adapter la minéralisation des chèvres à leur stade de vie

Rédigé par XR-Repro | Apr 29, 2021 10:05:04 AM

Les besoins en minéraux d’une chèvre évolueront avec son stade de vie : sa croissance, sa reproduction et sa lactation. Ces besoins en Complément Minéraux Vitaminiques (CMV) varient également selon le type de ration dont elle dispose. Une meilleure minéralisation permet de réduire divers risques autour de la reproduction.

 

Les besoins en minéralisation des chevrettes et chèvres

 

La croissance des chevrettes

Le démarrage des chevreaux et chevrettes s’effectue par une alimentation lactée à base de poudre de lait spécifique, et d’un aliment de démarrage très souvent déjà minéralisé comme le CROUSTIVO. Les besoins en minéraux étant faibles pour la croissance, l’apport de foin et de CROUSTIVO est suffisant pour les jeunes caprins, encore faut-il garder une pierre de sel en libre-service.
Pour sécuriser le démarrage des chevreaux et des chevrettes, il existe le colostrum lyophilisé IMMUNIVO qui est chargé en vitamines.

 

La reproduction des chèvres et chevrettes, et la préparation à la mise bas

Lors de la mise à la reproduction des chevrettes par programme lumineux ou par protocole de synchronisation des chaleurs, il faut maintenir une alimentation adaptée. Pour augmenter la fertilité des animaux, il est conseillé de réaliser un flushing vitaminique soit par une distribution individuelle de STIMUDOSE ou par la distribution en lot de VITADOSE. Cela permet de préparer l’œstrus grâce à un apport massif de vitamines et d’acides aminés. On observe alors une réduction du stress au vêlage, une diminution du manque d’appétit, une meilleure expression des chaleurs.


Quant à la préparation à la mise bas, la distribution d’IMMUNIDOSE sur 5 jours est conseillée 3 semaines avant la date de mise-bas afin de booster les fonctions immunitaires de la mère et de son chevreau.

 

 

Les besoins en minéralisation des chèvres lors de la lactation

Durant la phase de lactation, la chèvre mobilisera des ressources supplémentaires à celles dont elle a besoin quotidiennement. Parmi ces ressources on retrouve notamment les macro-éléments. Ces derniers permettent à la chèvre de garder une bonne constitution de son squelette et de garder un métabolisme en bon état de fonctionnement, et donc d’avoir une bonne production laitière.
 
Le calcium et le phosphore sont les principaux minéraux indispensables pour la croissance. Le phosphore intervient dans le métabolisme des glucides et dans l'équilibre du milieu ruminal. Pour une chèvre en lactation pesant 70kg et produisant 3kg de lait par jour, ses besoins seront de 5,7 mg de phosphore par jour, et 6,2mg/j de calcium (source : INRA 2017). Il est important de satisfaire les besoins minéraux du rumen.
 
Tous les minéraux sont essentiels aux micro-organismes présents dans le rumen. Pour une chèvre de 70kg, prévoir :
 
- Du sodium sous forme de pierre à lécher qui sera mise à disposition des chèvres durant toute l’année. Il permet d’éviter une chute de l’appétit, voire d’éviter le pica. Il faut compter 1,3g/kg de MS ingérée.
- Du magnésium afin de limiter la rétention placentaire. Ce besoin est couvert lorsque la chèvre ingère 1,3mg/kg de MS ingérée.
- Du Cuivre, dans le but de limiter l’infécondité, l’anémie, les cycles anormaux, les chaleurs silencieuses et les avortements, avec 10 mg/kg de MS. 
- Du Zinc pour garder une normalité dans les cycles, avoir une bonne fécondité, éviter les chaleurs silencieuses et la rétention placentaire. Prévoir 45 à 100 mg / kg de MS ingérée.
- Du Manganèse contre les chaleurs discrètes et des œstrus irréguliers : 60 à 120 mg/kg de MS ingérée.
- Du Cobalt, avec 0,1 mg/kg de MS ingérée, dans le but de limiter les anémies et chutes d’appétit.
- De l’iode contre les avortements, les rétentions placentaires, les chaleurs silencieuses et les cycles anormaux, avec 0,8 mg/kg de MS ingérée.
- Du Sélénium pour limiter l’infécondité, les chevreaux mous, la rétention placentaire, et l’augmentation du risque de métrites et mammites, ainsi que la limitation de l’augmentation du taux de cellules dans le lait. Compter 0,1 mg/kg de MS par chèvre.
 
Tous ces éléments sont apportés par la ration de base, mais ne sont pas entièrement couverts. Il faut donc les complémenter avec un aliment minéral adéquat. OPTI’CAP, apporté à hauteur de 30g par chèvre adulte par jour, permet de couvrir ces besoins journaliers. 
 

Adapter la minéralisation à la ration

 

Dans notre région, deux types de systèmes alimentaires sont dominants, le système « foin de légumineuses dominant », et le système de « pâturage ».

 

Dans le système « foin de légumineuses dominant », plus de 80% des fourrages totaux sont constitués de foin, dont plus de 70% de foin de légumineuses. Pour ce type d’alimentation, il est recommandé de donner 30g d’OPTI’CAP par jour par chèvre en période de lactation. Un foin de moindre qualité apporte moins d’énergie et de protéine à la chèvre. L’éleveur doit donc apporter plus de concentré pour produire le lait souhaité, et réaliser un apport de type VITADOSE au milieu de la lactation pour revitaliser ses chèvres.


En système de pâturage, soit avec plus de 90 jours de pâturage par an, OPTI’CAP est également recommandé. Pour les élevages d’environ 150 chèvres il est possible de faire une minéralisation à la carte, avec OPTI’K, pour 650kg de minéral minimum en poudre ou semoule, et 1000kg en granulé.


Rapprochez-vous de votre Xpert pour évaluer ensemble ces besoins !