Le MAG

Les échographies, ça change la vie !

Rédigé par XR-repro | Jun 3, 2021 12:10:58 PM

Xavier et Didier GOY sont installés depuis 1978 au GAEC des ISLES, à Loriol-sur-Drôme (26). D’abord éleveurs de vaches Holstein, les 2 frères ont décidé en 1998 de se reconvertir en élevage caprin. Pour assurer la gestion de la reproduction de ce troupeau, aujourd’hui composé de 400 chèvres Saanen et de 15 boucs, Xavier et Didier GOY ont recours au suivi échographique des constats de gestation.

« Nous gérons notre troupeau de chèvres en désaisonné. Nous avons fait ce choix depuis le début, pour une question de prix du lait. Le bâtiment possède le matériel nécessaire pour réaliser un traitement lumineux depuis 1995. Au début le système n’était pas automatique, tout était actionné manuellement ! Aujourd’hui nous avons un programmateur.

 

L’échographie a un rôle central dans la gestion de notre troupeau. D’abord pour assurer le choix des chèvres mises à la reproduction en écartant les pseudo-gestations.


Quand habituellement, nous remplissons la majorité de nos chèvres, nous avons décidé cette année de mettre moins de femelles à la reproduction pour garder des chèvres en lactation longue. Nous les laissons parfois jusqu’à 3 ans en production, tant qu’elles produisent assez de lait. Cela est possible surtout grâce au travail que nous réalisons avec notre Xpert sur la génétique.


270 chèvres ont donc été mises à la reproduction, environ 150 en IA, et le reste en monte en main. Les IA ont été réalisées en deux fois, à 5 jours d’intervalle, pour étaler les mises-bas. Les constats de gestations seront effectués 50 jours après IA.

 

Avec les échographes récents, en plus de savoir quelles sont les femelles gestantes ou non, on peut désormais dénombrer les chevreaux. Avant, au moment des mises-bas, nous avions une chèvre qui avait un chevreau, on attendait un petit peu pour savoir si un second arrivait. Parfois on s’occupe du petit, on passe à une autre chèvre et finalement un deuxième arrive. S’il n’a pas été surveillé, on peut le perdre. La chèvre peut également ne pas mettre bas, ce qui provoque souvent des infections. Les échographies nous permettent en cas de jumeaux, triplés ou plus, de savoir qu’il faut rester auprès de la chèvre et veiller au bon déroulement de la mise-bas, jusqu’à ce que tous les petits soient sortis correctement. Cette année, nous avons eu 426 naissances, et il nous est déjà arrivé d’avoir jusqu’à 5 chevreaux sur une même portée !

 

Les chèvres qui elles, n’ont pas été mises à la reproduction, ont pu développer des pseudo gestations lors du passage en jours courts du traitement lumineux. Les détecter avec les échographies est important non seulement pour la santé de la chèvre, mais également pour maintenir la lactation. Nous avons remarqué une baisse de production laitière lorsque la chèvre développe une pseudo gestation. Dès que la poche d’eau part, la production de lait revient à la normale.

Il nous est rarement arrivé de tarir certaines chèvres à tort. Nous en tarissons peu, environ un tiers de notre troupeau. En règle générale, si une chèvre perd en production de lait, c’est qu’elle est gestante. Il n’y a qu’en cas d’avortement que le problème d’un tarissement à tort peut arriver, et grâce aux échographies, on limite ce souci.

Les échographies sont un outil de gestion que nous utilisons sur l’ensemble du troupeau, afin d’assurer la bonne marche de celui-ci dans des phases importantes de la reproduction. »