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Quand le monitoring améliore la surveillance globale du troupeau

La solution FarmLife de Médria propose de suivre le comportement des animaux tout au long de leur carrière pour ne pas passer à côté de choses importantes. Voyons lesquelles…

Témoignage

L’éleveur ne peut pas étudier le comportement de ses animaux 24h/24. Utiliser une solution de monitoring global permet de suivre une femelle de ses premières chaleurs jusqu’à sa réforme. Ce suivi en temps réel amène souvent à détecter un comportement, qu’il soit alimentaire, lié au début des chaleurs ou révélateur d’un inconfort, avant que l’œil de l’éleveur ne le détecte.

Louise ICARD
Xperte Optima

BANDEAU LOUISE

Aujourd’hui, de plus en plus d’éleveurs ont recours aux outils de monitoring pour préparer et anticiper la détection des chaleurs et les vêlages. Chacun l’a bien compris, ces 2 phases-clé sont essentielles pour la rentabilité des élevages et la réussite de la reproduction. Mais que se passe-t-il dans la vie des femelles une fois les capteurs enlevés ? La solution FarmLife de Médria propose de suivre le comportement des animaux tout au long de leur carrière pour ne pas passer à côté de choses importantes. Voyons lesquelles…

 

La rumination, facteur d’amélioration de la production

Dans l’échelle de ses besoins fondamentaux, la vache priorise le fait de pouvoir boire et manger. C’est de son alimentation, par la digestion de la cellulose, qu’elle tire l’énergie nécessaire à la production et encore après à la reproduction.
La production ne pourra être optimale que si l’activité ruminale est stable dans le temps. Il est donc essentiel, pour la rentabilité de l’élevage, de pouvoir surveiller l’activité de rumination 24h/24 de façon à identifier rapidement les perturbations et apporter des actions correctrices sans perdre de temps. Cette réactivité permet de minimiser les pertes de production, voire de les maximiser.

Etude de cas :
La solution FarmLife permet d’analyser en continu la qualité et la suffisance de l’apport alimentaire des animaux équipés du collier grâce à l’observation de 2 courbes : en jaune, la courbe d’ingestion et en vert, la courbe de rumination.

figure 1

Figure 1 : Exemple de courbes de rumination et d'ingestion, à l'échelle du troupeau (source : Medria Solutions)
L’objectif est que ces deux courbes soient le plus possible parallèles.
Notez que les courbes foncées représentent les données lissées sur 7 jours et les courbes plus claires les résultats observés sur 24 heures. Dans l’absolu, il serait souhaitable que ces courbes se confondent pour justifier de la bonne régularité de la nutrition globale, avec des écarts de 40 min maximum.
Dans l’élevage pris en exemple, le lait au tank baissait lentement et ce depuis le changement de silo début septembre.
L’étude de la courbe d’ingestion (en jaune foncé), a révélé une baisse réelle du temps d’ingestion passant 495 minutes le 01 septembre à 460 le 18 octobre. 2 graduations d’ingestion ont été perdues sur la période, suivies d’une baisse de la rumination. Par ailleurs, les variations journalières sont très fortes, et se retranscrivent sur plusieurs jours : les courbes foncés sont épaisses.
Le temps de rumination ayant chuté, la stabilité ruminale n’était plus assurée et les vaches montraient des signes de subacidose. De plus, de nombreux refus à l’auge étaient notables.
L’étude de la ration distribuée a permis de révéler 2 choses importantes : le manque de temps de rumination malgré la part de fibres ingérées ainsi que le taux de matière sèche globale de la ration (46,15% alors que les recommandations se placent plutôt à 40 % maximum). Pour favoriser l’ingestion, il a donc été décidé d’amener 3 litres d’eau par vache et par jour directement dans la mélangeuse. Lors de la distribution suivante, la ration était mieux mélangée et les vaches triaient moins la fibre. Parallèlement, pour stabiliser le pH ruminal, redonner de la motricité au rumen et favoriser l’ingestion des vaches, 30 grammes de sel ont été amenés par animal. Les résultats se sont ressentis aussitôt : les vaches sont passées de 28 litres au tank à 33 litres deux jours après ces changements de pratique, une tendance qui se confirme dans le temps.
Cet exemple montre qu’agir rapidement, avec des solutions peu coûteuses, permet de corriger la perte de production. Ces courbes, analysées pour le troupeau, peuvent également l’être au niveau de chaque vache pour détecter des problèmes individuels.

 

Un paramètre peu étudié, l’emploi du temps du troupeau

Le comportement « normal » d’une vache est la répétition d’un cycle de vie comprenant l’alimentation, l’abreuvement et le repos. La phase d’alimentation dure une quarantaine de minutes, suivie de trois minutes d’abreuvement puis une phase couchée d’une heure à une heure et demie. Ce cycle, d’une durée de deux heures environ, se répète une dizaine de fois pendant 24 heures.
Sur une journée, une vache doit donc passer 12 à 14 heures couchée, 5 à 6 heures à s’alimenter et à boire, 3 heures maximum à la traite ou debout à rien faire et 3 heures à une activité annexe (jeux, activités sociales, déplacements).
Il existe une corrélation certaine entre l’équilibre de cet emploi du temps et le niveau de production individuel des animaux. Des vaches qui mangent très peu ou restent beaucoup debout par manque de place dans les logettes, sont celles qui produisent le moins. L’observation de l’emploi du troupeau est donc très révélateur des facteurs à améliorer pour le bien-être des animaux.

Etude de cas :

figure 2

Figure 2 : Exemple de diagnostic de confort, à l'échelle d’un groupe (source : Medria Solutions)

Tous les animaux de ce groupe sont en défaut de confort. Ils passent moins de 5 heures par jour couchés contre 12 à 14 heures souhaitées, et le temps d’ingestion est également trop faible. Leur production en est impactée négativement.
Pourquoi ces vaches restent-elles si peu couchées ?
Plusieurs hypothèses peuvent être émises, liées aux couchages (nombre insuffisant, mauvaise accessibilité) ou à l’état de santé des animaux (parage nécessaire, affections portant sur les membres). En commençant par mettre en œuvre des solutions aux hypothèses les plus simples, la problématique de confort peut être réglée facilement pour que les animaux produisent de manière plus importante.
Sur la figure ci-dessous, nous observons, sur une journée, les différents temps d’activité des animaux.

 

figure 3

Figure 3 : Exemple de graphique de détail d'activité, à l'échelle d'un groupe (source : Medria Solutions)

Le graphique inférieur relève les temps où les vaches sont couchées. On observe très clairement que très peu d’entre elles le sont, avec au maximum 40% du troupeau juste avant midi. Il y a un gros problème de couchage !

Dans partie supérieure, nous observons (en jaune), que les femelles ingèrent très peu, et seulement entre 8H30 du matin et 18H00. Elles restent plus de douze heures sans rien ingérer, ce qui pose un vrai souci pour la stabilité ruminale. L’éleveur devra faire évoluer ses pratiques pour qu’elles aient à manger toute la journée.

 

En conclusion, nous voyons l’importance, pour le bien-être des animaux et l’amélioration de la production, de pouvoir les monitorer tout au long de leur vie, en ne se concentrant pas uniquement sur les périodes-clés de la détection des chaleurs et des vêlages. L’analyse des différents indicateurs exposés plus haut permettent aux éleveurs de remettre en cause leurs pratiques d’élevages pour améliorer le rendement du troupeau, sa production, mais aussi sa reproduction !

 

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