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S’aider de la Note d’État Corporel pour la Repro

Rédigé par XR-Repro | Feb 17, 2021 9:23:37 AM

La « Note d’État Corporel » est en élevage caprin, un véritable outil de pilotage au niveau de la santé, de la reproduction et de la production. Marion et André Clavel, installés depuis 2010 sur la commune de Chassignieu, en Isère, nous expliquent l’importance de cet indicateur dans la gestion de leur troupeau de chèvres Alpines.

 

Pourquoi utiliser la Note d’État Corporel ?

 

« Depuis 2010 que nous nous sommes installés, nous utilisons la Note d’État Corporel comme appui technique. Cela nous permet de bénéficier de l’expertise d’un Technicien, à même de nous conseiller. Lorsque l’on est bien occupé dans son élevage, il est difficile de tout voir. Quelqu’un d’extérieur peut voir ce que nous ne voyons pas. »


Une à deux semaines après les pesées de lait, le Conseiller en Elevage d’ADICE vient établir la Note d’État des chèvres de Marion et André.


« Il y a une sélection de chèvres à évaluer dans nos différents lots, selon les âges le stade ou encore le niveau de production laitière. Ce sont environ 20 chèvres par an qui sont notées, sur les 80 constituant notre cheptel. Elles sont choisies de façon à être les plus représentatives possibles du troupeau, et seront examinées tout au long de l’année, une fois par mois. Cela nous permet d’avoir une image globale.


Utiliser la Note d’État Corporel nous a vraiment aidés et nous n’avons jamais arrêté de la faire évaluer sur nos chèvres. Chaque mois, les résultats observés nous permettent de nous remettre en question et d’échanger avec notre Conseiller en Elevage d’ADICE et notre Xpert pour trouver la solution aux situations rencontrées. Que ce soit au niveau alimentaire ou pour la reproduction, nous nous basons sur la Note d’État Corporel pour la gestion de notre troupeau. »

Travailler l’état de ses chèvres pour assurer une bonne mise à la reproduction

 

« La Note d’État Corporel nous donne une information sur l’état de la chèvre, en fonction des périodes de l’année. C’est un indicateur qui nous permet d’adapter l’alimentation selon la note obtenue. Si la moyenne globale n’est pas satisfaisante, nous augmentons la ration, et inversement. Deux mois avant les mises-bas, nous essayons de travailler la ration pour que nos chèvres soient en état durant cette période de mobilisation des ressources. Une semaine avant le tarissement, nous réduisons la ration jusqu’à 400gr de maïs et 50gr de tourteau.

 

Suite aux échographies gestation nous calculons une date moyenne des mises-bas, et à partir de 15 jours avant cette date, on revient progressivement sur la ration complète jusqu’au moment du pic de lactation. A ce moment-là, les chèvres reçoivent 525gr de maïs, 125gr d’orge, 500gr de luzerne, 300gr de correcteur azoté, et 20gr de minéral. En faisant cela, nous assurons à nos chèvres un état satisfaisant pour la reproduction. Si elles sont en bon état, tout est plus simple pour les mises-bas, mais aussi pour la lactation. Elles auront un joli pic, contrairement à une chèvre plutôt « limite ». »

 

Un outil pour améliorer sa conduite de troupeau

 

« Nous avons réfléchi à beaucoup d’améliorations possibles grâce à la Note d’État Corporel. Par exemple, avant, nos chèvres disposaient de deux repas : le matin, et le soir. Or en 2013, nous avons eu des soucis d’entérotoxémie et nous avons eu beaucoup de mal à leur faire reprendre de l’état. Nous nous sommes rendus compte qu’elles assimilaient mal ce qui leur était apporté. Nous avons alors décidé de faire évoluer la ration et sommes passés à trois repas, matin midi et soir, pour augmenter les apports sans tout mettre dans la panse d’un coup. « C’est mieux assimilé, et les chèvres profitent plus. Il a été observé une meilleure assimilation de cette même ration. »