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Les facteurs de stress et leur impact sur la reproduction des animaux

Le stress des vaches laitières peut générer une dégradation de son état santé. Par conséquent, la production laitière peut être impactée, et des problèmes de reproduction peuvent alors apparaître.

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Le stress des vaches laitières peut générer une dégradation de son état santé. Par conséquent, la production laitière peut être impactée, et des problèmes de reproduction peuvent apparaître.


Lorsqu’une génisse ou une vache sont face à une situation que leur corps ne peut pas réguler, elles déclenchent du stress. C’est le cas pour plusieurs types de situations, comme celles qui sont imprévisibles et hors de contrôle. Il est intéressant de noter que le stress est additif. C’est à dire que plus l’animal sera en présence de facteurs de stress, plus son stress sera important.
Lorsqu’une telle situation se présente, le métabolisme de la génisse ou de la vache verra ses besoins en énergie augmenter. Son corps va alors déclencher un mécanisme de survie en mobilisant de l’énergie à un instant T pour répondre à la situation en cours.


Cette augmentation d’énergie se fera au détriment de la synthèse du lait, du muscle ou encore du système immunitaire. Les animaux stressés seront donc de plus faible constitution, plus susceptibles de tomber malades et nécessiteront des soins. Ils produiront un lait de moindre qualité et en plus faible quantité. Tout cela impacte directement la reproduction, fonction de luxe qui pourtant est un élément incontournable du bon fonctionnement d’un élevage bovin laitier.

INFOGRAPHIE - LE STRESS BOVIN LAIT

 

Quels sont les différents facteurs provoquant le stress ?

Les pratiques d’élevage L’environnement La sociabilisation Les risques pathologiques
• Changement brutal de la ration
• Manque d’eau
• Manque d’aliment
• Transport
• Manipulation des animaux
• Vaccination et déparasitisme
• Premier vêlage
• Première traite
• Variation de température (stress thermique)
• Humidité
• Ventilation
• Luminosité
 
• Allotement
• Isolement
• Densité
• Sevrage
 
• Parasites, bactéries, virus, facteurs métaboliques
• Douleurs liées à des traumatismes
• Blessures
 

 

Quelles sont les conséquences directes de ce stress ?


Sur la reproduction : la fertilité et la fécondité peuvent être considérablement réduite selon les cas.
Sur l’exemple des boiteries, si elle est apparue dans les 2 mois avant l’IA, on peut observer une baisse de 9% (Lucey et al. 1986) à 25,1% (Melendez et al. 2003) de fertilité. Si elle apparaît au cours du premier mois post partum, elle a 2,6 fois plus de risque de développer un kyste ovarien (melendez et al. 2003).
Pour une vache ayant une ration riche en carbohydrates et pauvres en fibres, une acidose du rumen peut apparaître, entrainant des problèmes au niveau de la sole et créant des hémorragies, donc des boiteries. Les douleurs liées à celles-ci réduisent la qualité de la détection de l’oestrus, avec des montes moins fréquentes car douloureuses pour les animaux. L’acidose du rumen va également inhiber la production de LH (hormone secrétée par l’hypophyse), qui aura pour effet de ne pas déclencher d’ovulation. La vache ou la génisse sera inféconde.


Sur les performances zootechniques : lorsqu’une vache subit un stress pendant la traite, comme un changement de lieu par exemple, la composition du lait est modifiée et sa production peut être réduite de 20 à 30% (Blum et al., 1989). Cet impact a été mis en relation avec les changements hormonaux potentiellement causés par le stress : réduction de la production d’ocytocine, prolactine et cortisol élevés (Bruckmaier et al. 1992).


Sur le système immunitaire : le stress est en mesure de réduire l’efficacité des défenses immunitaires, de façon variable selon la réponse apportée au stress. Par exemple, lors d’un stress chronique impliquant la libération de glucocorticoïdes ou de catécholamines, les maladies de type respiratoires infectieuses ou encore les infections par Salmonella sp seront plus fréquentes. Ces augmentations ont été observées notamment à la suite de transports stressants.


Sur l’alimentation : Le stress réduit l’appétit des vaches et génisses, et donc limite la rumination. Cela produit par la suite une réduction de la digestibilité des aliments, donc une baisse de la production laitières et un risque augmenté d’acidose ruminale.

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