Chez Sicarev, la question du croisement n’est plus un débat. C’est l’un des leviers de valorisation indispensable pour répondre aux exigences du marché de la viande.
Deux regards complémentaires : celui de Raphaël FEIGNIER, directeur territorial et celui d’Yves DEVEAUX, responsable de l’activité veau.
Le croisement, un moteur de régularité et de valeur ajoutée
« Notre rôle, c’est d’assurer des débouchés stables aux éleveurs », explique Raphaël FEIGNIER.
Sicarev s’appuie sur un maillage complet, de la collecte à la commercialisation, pour valoriser les veaux croisés issus du troupeau laitier.
« Avec le croisement, on gagne en régularité. Les carcasses sont plus homogènes, la qualité de viande plus constante. Les consommateurs veulent une qualité régulière et pas de mauvaise surprise. »
La demande actuelle va clairement vers une viande tendre, persillée et « bonne à manger ».
« Les veaux issus de croisements bien conduits, répondent parfaitement à ces critères », poursuit-il.
Sur le terrain, les critères ne trompent pas
Pour Yves DEVEAUX, qui suit des milliers de veaux chaque année, les bons croisements se voient au premier coup d’œil.
« On cherche un veau équilibré : une belle culotte, un dos large, des épaules pleines et une tête courte. C’est le type d’animal qui donne une belle carcasse derrière. »
Le professionnel observe une nette amélioration ces dernières années.
« Les Charolais et les INRA95 ont apporté une vraie régularité. Les veaux sont plus compacts, avec une conformation plus commerciale, des performances plus élevées à l’engraissement et les acheteurs le remarquent. »
Il insiste aussi sur la facilité de vêlage :
« Un bon croisement, c’est celui qui ne pénalise pas le vêlage et la production laitière des vaches. L’objectif, c’est d’avoir des veaux de qualité sans augmenter la charge de travail ni le stress au vêlage. »
Une filière qui accompagne les éleveurs
Sicarev met en avant un modèle coopératif et donc collectif, dans lequel chacun a sa place : l’éleveur, le technicien, le centre d’insémination et la structure de commercialisation.
« Le croisement ne doit pas être subi. Il doit être choisi, accompagné et réfléchi selon le débouché final », souligne Raphaël FEIGNIER.
Les éleveurs intégrés à la filière bénéficient d’une sécurisation économique et technique :
« On leur garantit à nos éleveurs un débouché, une valorisation optimale de leurs animaux, et on les aide avec un appui technique à produire ce que le marché attend. »
Un message clair pour l’avenir
Pour les deux responsables, le croisement est une évolution structurelle de la production, pas une tendance passagère.
« Les croisements bien conduits, c’est l’avenir de la viande française. On a un schéma fiable, reproductible et rentable. »
« Aujourd’hui, le marché demande des produits réguliers, bien finis, faciles à valoriser et surtout bon à déguster », résume Raphaël FEIGNIER.