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Mieux vaut prévenir, que guérir !

A l’EARL de l’Orme (38), Lilian Baup utilise des mesures préventives pour favoriser l’immunité, la bonne santé, et le bon développement de ses veaux Charolais, et ainsi minimiser les traitements curatifs.

Témoignage

« Au total, l’investissement en prévention par veau reste assez faible en comparaison des risques liés aux maladies. Le préventif coûte moins cher que le curatif, et c’est tellement compliqué de soigner derrière que c’est plus facile de faire en sorte qu’il ne soit pas malade. »

Lilian Baup
EARL de l’Orme (38)

Installé depuis le 1er Janvier 2015 sur la commune de Cornillon-en-Trièves, en Isère, Lilian Baup élève un troupeau de 30 mères Charolaises. Depuis mai 2019, il a entamé la conversion de son élevage en agriculture biologique. Garder le même nombre de vaches, tout en améliorant le niveau génétique du troupeau, est l’un de ses objectifs principaux. Il recourt à des mesures préventives pour favoriser l’immunité, la bonne santé, et le bon développement de ses veaux Charolais, et ainsi minimiser les traitements curatifs. Quelles mesures met-il en place pour cela ? Découvrez toutes ses astuces …

 

Une bonne vache, pour un bon veau

 

La santé de la mère conditionne la santé de son veau. De cela, Lilan Baup en est persuadé.

« C’est pourquoi j’essaye de mettre plusieurs choses en place, pour avoir de bonnes vaches et ainsi favoriser la santé des veaux. A commencer par l’alimentation et la complémentation minérale. Car en gérant la nutrition, on gère la mise à la reproduction !


Mes vaches pâturent du 15 avril au 15 novembre. Elles ont une alimentation simple : du foin, des céréales, du regain et des minéraux. Je surveille l’état corporel de la mère, qu’elle ne soit ni trop grasse ni trop maigre.


3 mois avant le vêlage, il faut que la vache soit en état, car c’est dans les 3 derniers mois que le veau prend 70% de son poids. Si la vache n’a pas assez d’apport, le veau puise dans les réserves de sa mère, qui aura un métabolisme affaibli, un colostrum de mauvaise qualité, y compris ses fonctions reproductives. La reproduction, c’est la fonction de luxe : c’est ce qui marche bien quand tout le reste va bien !


Depuis 2018 j’utilise le seau Tari’Gest de la gamme GENIAL Natur’, qui permet de valoriser la ration de base et de préparer la future reproduction, en rechargeant l’organisme de la vache. Avant, je mettais des bolus de sélénium, mais étant passé en Bio, j’ai dû trouver une solution adaptée. Distribué 2 à 3 mois avant le vêlage, le seau Tari’Gest est efficace sur la délivrance des vaches, la qualité du colostrum et la vitalité des veaux. Grâce à l’effet cumulé de la semence Charolais Excellence et du Tari’Gest, mes veaux sont d’excellents veaux ! Et si l’an dernier, j’ai eu 2 problèmes de matrices, cette année je n’ai pas eu de soucis particuliers.


J’aménage également le bâtiment pour améliorer le confort de mon troupeau. J’ai supprimé des piliers dans l’aire paillée pour libérer de l’espace, et j’ai comme projet d’apporter plus de lumière. »

EARL ORME - XR REPRO

Un veau en bonne santé

 

A l’EARL de l’Orme, la majorité des vêlages ont lieu en septembre/octobre, et peuvent s’étendre jusqu’à décembre. Pratiquant l’insémination depuis longtemps, le troupeau a acquis une morphologie facilitant les naissances.


« Avoir un veau en bonne santé, plein de vitalité, qui tète bien et qui démarre vite, est un enjeu vital pour mon élevage. Un veau faible immunitairement aura des problèmes de santé, et a de forts risques de mourir. C’est un risque que je me dois de diminuer.


Les femelles de mon troupeau vêlent en extérieur, ce qui diminue les risques de contagion de virus (type rotavirus ou encore de diarrhées néonatales…). Je n’ai pas eu de gros soucis sanitaires sur les veaux cette année. Une fois nés, je donne un bolus Imunobol aux veaux pour limiter les coups de mou et booster son immunité. Le veau tètera le colostrum, puis le lait de sa mère. Par la suite, dans le box, il aura du regain, de la farine et du minéral à volonté, ainsi que de l’argile et du sel.


Je fais le maximum pour que les veaux prennent le colostrum à la naissance. Quand il ne tète pas, je trais la mère. Je n’utilise pas de colostrum issu d’autres élevages, car l’immunité est différente selon le milieu. Ce qui correspond à un veau dans un milieu A, ne correspondra pas forcément à un veau dans un milieu B.


Pour éviter le phénomène de « gros nombril », les nombrils sont désinfectés à la teinture d’iode à la naissance. Cela permet de limiter les risques infectieux. Enfin, aux 3 semaines du veau, il reçoit un bolus de Protobol pour limiter les coccidies. Ces parasites se développent par cycles de 3 semaines. Le bolus permet de casser ce cycle, et de faire en sorte que le veau puisse développer son immunité. »

EARL ORME - XR REPRO 2

Prévenir, c’est guérir

 

Lilian Baup fait le bilan : « Au total, l’investissement par veau reste assez faible en comparaison des risques liés aux maladies. Le préventif coûte moins cher que le curatif, et c’est tellement compliqué de soigner derrière que c’est plus facile de faire en sorte qu’il ne soit pas malade. Un veau malade coûte cher, quand il meurt également.


L’immunité de mes veaux est un véritable enjeu pour l’exploitation. Plus je la prépare en amont, moins j’aurai de difficultés par la suite. Un veau malade influe sur tout, c’est une catastrophe d’un point de vue économique, temps, stress, charge mentale, etc.
Cette année, nous avons mis tous les atouts de notre côté pour avoir des vêlages dans de bonnes conditions, et des veaux qui développent correctement leur immunité. »

 

Immunité du veau : comment la favoriser ?

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