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Pourquoi se former à la contention ?

Pourquoi se former à la contention ?

La manipulation et la contention des bovins sont les bases de la sécurité. XR Repro propose des formations pour mieux comprendre le comportement des animaux et faciliter leur approche.

témoignage

Le but de ces formations est d’anticiper les réactions que les animaux peuvent avoir et connaître les gestes à adopter afin qu’ils soient plus dociles.

Jean-Marie DAVOINE
Formateur contention

Afin de sensibiliser et d’informer les intervenants à la sécurité dans les élevages, la coopérative propose des formations contention. À destination des éleveurs et des Xperts elles leur donnent des solutions pour harmoniser les pratiques autour de l’approche animale.

 

 

 

Se former pour plus de sécurité

 

Jean-Marie DAVOINE est moniteur contention/manipulation de bovins et a été formé à l'Institut de l'élevage. Il intervient chez XR Repro à raison de quatre formations par an auprès des binômes Xpert/éleveurs et nous explique en quoi elles consistent et quels sont leurs objectifs.

 

« J'ai été beaucoup sur l'extensif en travaillant à la Fédération des Alpages : sur les alpages, sur la transhumance hivernale sur les pare-feux du Var. On y a notamment mis au point des techniques de manipulation des animaux sans matériel. Aujourd’hui, on travaille plus spécialement sur le comportement des animaux qu'on retransmet aux éleveurs pour respecter le bien-être animal.

 

Pourquoi j’ai choisi la contention et manipulation des bovins ? Tout simplement parce que j'ai été également berger de vaches avec de très petites connaissances et que j’ai été énormément bloqué dans la manipulation des animaux. Ainsi j’ai appris qu’il est difficile de se former sur le tas. Il faut vraiment aller chercher l’information là où elle est. Depuis les années 90, on a eu des animaux plus ou moins difficiles dans les exploitations et on a d’abord cru que le matériel, le tracteur allait tout remplacer. Finalement on s’est aperçu qu’il fallait revenir à la docilité des troupeaux comme il y avait dans les années 60. On s'aperçoit que les installations des bâtiments aujourd'hui ne sont pas assez bonnes pour pouvoir donner la possibilité à l'éleveur de travailler sur la docilité. Cette docilité se fait, si l'animal voit l'éleveur comme un ami. Si c’est le cas, alors tous les intervenants extérieurs seront vus comme des amis.

 

Bien souvent aussi on remarque un manque de passage d'homme, plutôt que de passer dans les cornadis par exemple, ou encore de portillons pour rentrer avec les veaux. Il faut pouvoir travailler aux périodes clés de la vie de l'animal.

 

Le but de ces formations, c'est d'avoir des gens qui anticipent sur la réaction des animaux, et d'avoir des animaux de plus en plus dociles. Et lorsqu'on s'aperçoit d'une réaction de peur, d'angoisse de la vache, on peut réagir tout de suite. Si l'éleveur est présent, il y a plusieurs points calmants sur la tête de la vache qu’il peut appliquer. Et une fois qu'on a l'animal relativement calme, je dirais que les chances de réussite à l’IA sont plus élevées si on a un animal calme plutôt qu’énervé. »

 

La formation contention : en quoi ça consiste ?

 

« En ce qui concerne la composition de ces journées : le matin généralement nous allons chercher à comprendre le comportement de la vache et ses réactions, car elles sont immuables. C’est à l’homme de s’adapter à l’animal. On discute aussi lors d’un tour de table des besoins des participants pour répondre aux questions et connaître les expériences de chacun. L'après-midi est consacrée à la pratique. On apprend à trier un animal ciblé lorsqu’il est dans le troupeau pour l’emmener aux cornadis. Puis selon les installations des bâtiments, on visualise comment faire avec des stalles courtes ou des hauteurs difficiles pour l’Xpert. En ce qui concerne l’éleveur, il s’agit de sa méthode de déplacement, de son approche de la vache, et comment rentrer en contact avec l’animal en respectant son rythme. Car il faut prendre en considération que ce sont des animaux relativement lents qui prennent rapidement peur, moins vite qu'un cheval, mais assez vite tout de même. L’après-midi est l’occasion de présenter les points calmants qui peuvent apaiser l’animal et le mettre en confiance par le contact, ou encore le kit de contention (masque, licol) dont tout le monde se peut servir pour immobiliser la vache en toute sécurité.

 

Concernant le toucher, il faut savoir comment et où toucher une vache pour pouvoir faire tout ce qu'on a à faire dessus : la soigner sur la tête aussi bien que sur le corps ou une mamelle, etc. Ce sont des gestes à apprendre à certaines périodes de la vie de l'animal, qui facilitent le travail et qui le conditionne l'animal à ce que la main de l'homme ne soit pas dangereuse là où elle est.

 

D'après ce que nous disent les Xperts, la vache idéale est celle qui est coincée entre deux barrières, qui ne peut pas tourner et qui a une barre anti-coups de pied positionnée à la bonne hauteur. Une fois que l’opération réalisée, il faut dans l’idéal surélever les pattes avant de la vache de quinze à vingt centimètres pour que tous les organes retombent derrière. Même si les vaches sont énormément agrandies, ça facilite vraiment les interventions.

C’est tout un tas de choses qui me font dire qu'il faudrait en venir à des installations dédiées pour que l'animal soit plus tranquille et que le travail de l’éleveur et de l’Xpert soit facilité. Grâce à tout ça on pourrait avoir un gain de temps et un gain de réussite non négligeable. »

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