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Nouvelle indexation single step : les changements observés en élevage

Salarié au GAEC de Lambres, Sébastien MARUEL nous explique les changements observés sur l’exploitation depuis l’arrivée du Single Step…

Témoignage

« Avec le Single Step, les notes sont ainsi beaucoup plus éclatées que par le passé et il y a moins de génisses dans le « ventre-mou ». Je pense que le Single Step permet vraiment de mettre en valeur les animaux les plus intéressants »

sebastien maruel
salarié au gaec de lambres (63)

Installé sur la commune de Saint Nectaire, dans le Puy-de-Dôme, le GAEC de Lambres possède un troupeau de 56 vaches à la traite sur une surface de 160 ha, principalement en prairies naturelles. L’exploitation, composée de 4 associés et 8 salariés, transforme 6 jours sur 7 sa production laitière en fromages AOP Saint-Nectaire. Sébastien MARUEL, qui s’occupe plus particulièrement des vaches laitières et de la génétique, nous livre son point de vue sur la nouvelle méthode d’indexation du Single Step …

 

 

« A mon poste de salarié, je m’occupe surtout de la génétique et de la reproduction du troupeau, composé pour 60% de Montbéliardes et 40% de Prim’Holstein. Les objectifs de sélection sont en premier lieu les aplombs, car les vaches pâturent une bonne partie de l’année. Les taux et les capa caséines sont très importants pour la qualité de nos Saint-Nectaire. Les fonctionnels sont aussi des facteurs-clés, que ce soit sur la santé mamelle ou la longévité pour assurer le vieillissement des vaches dans notre système herbager.

Depuis 2 ans, nous génotypons toutes les génisses, et pour le renouvellement, nous avons recours à la semence sexée. Sur les 15 Montbéliardes accouplées en race pure, nous mettons 10 doses sexées, et 5 sur les 10 Prim’Holstein également sélectionnées en race pure.


Le reste du troupeau est conduit en croisement, principalement en Yperios Charolais Excellence.


Quand le Single Step est arrivé ce printemps, il a fallu prendre le temps d’analyser les changements au niveau du troupeau. Pour moi, cette nouvelle méthode de calcul des index, qui intègre désormais les pedigrees, les performances et les génotypages en une seule étape, doit permettre de corriger le biais de pré-sélection dû à l’arrivée de la génomique il y a 10 ans.


Au niveau de l’exploitation, nous avons remarqué plusieurs impacts.

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A la sortie de la nouvelle indexation, j’étais assez content parce que beaucoup de nos animaux ont été revus à la hausse. Nous avions par exemple très peu de femelles à plus de 150 points d’ISU, quand maintenant nous en comptons 4 ou 5 ! Mais en fait, il ne faut pas perdre de vue que le seuil moyen remonte, ce qui fait que les animaux sont toujours à peu près au même classement.


C’est à nous de nous habituer. Il faut que l’on « change nos lunettes » et qu’on se réapproprie les seuils. Par exemple pour la note laitière, une génisse qui était à 500 en lait, aujourd’hui pour qu’elle soit laitière, il faut qu’elle se trouve autour de 1000.


Mais le Single Step a surtout permis une meilleure précision. Avant, beaucoup de nos génisses se situaient entre 115 et 120 points d’ISU. Nous remarquons aujourd’hui que certaines sont descendues en ISU, quand d’autres ont augmenté. Les notes sont ainsi beaucoup plus éclatées que par le passé et il y a moins de génisses dans le « ventre-mou ». Je pense que le Single Step permet vraiment de mettre en valeur les animaux les plus intéressants, afin d’avoir une meilleure sélection.


A l’avenir, il faudra ainsi continuer de travailler sur les meilleures femelles.

 

Aujourd’hui, l’important est de ne faut pas confondre l’impact du Single Step avec le nouvel ISU, qui est arrivé en même temps, et qui lui a modifié la hiérarchie des animaux.


Le Single Step et le Nouvel ISU représentent beaucoup de changements en peu de temps. Mais franchement, c’est motivant dans nos races, qu’il y ait des projets d’amélioration qui nous permettront à l’avenir de travailler de façon toujours plus précise. »

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