Nicolas POUYADE est éleveur avec son frère Anthony au GAEC DE PIERRE BLANCHE sur la commune de La Chapelle-Agnon (63). Le troupeau est composé de 74 vaches laitières avec une moitié en race Abondance et l’autre moitié en race Montbéliarde. L’élevage comporte également un atelier bovin viande avec des vaches allaitantes en race Charolaise. Ils ont adhéré au schéma de sélection de chaque race pour bénéficier de bons conseils et pour développer des mères à taureaux ou des nouvelles lignées de femelles. Accompagné de la technicienne de race Montbéliarde Mélanie THOLLET et de l’Xperte Léa CUBIZOLLES, l’éleveur explique la conduite génétique de chaque race présente au sein de l’élevage et comment il a réussi à faire la différence.
Le GAEC DE PIERRE BLANCHE a intégré le schéma Montbéliard pour permettre de valoriser les meilleures lignées et de mieux accoupler les meilleurs génotypages de l’exploitation.
« En race Montbéliarde, toutes nos vaches sont génotypées. La semence sexée est sur nos meilleures femelles, ce qui a permis d'avoir aujourd’hui des génisses qui correspondent mieux à nos systèmes. J'utilise le croisement avec la gamme YPERIOS sur les vaches génétiquement moins bonnes, pour valoriser les veaux à quatre semaines. On a attaqué le génotypage dès le début, ce qui a permis de découvrir les nouvelles lignées. Les mères à taureaux qui sont repérées sont accouplées avec des taureaux en avant-première. Je génotype toutes mes génisses dans l'intérêt de repérer les meilleures et les moins bonnes. Les moins bonnes sont vendues petites et les meilleures sont gardées et accouplées par schéma de sélection. »
Mélanie THOLLET, technicienne de race Montbéliarde présente les meilleures souches de la race :
« Ce qui est intéressant au GAEC DE PIERRE BLANCHE, c'est que toutes leurs femelles sont génotypées depuis plus de dix ans, ce qui nous permet de qualifier nos mères à taureaux et nos mères à génisses, et pour les éleveurs de trier leurs meilleures souches. Sur le troupeau, deux souches ressortent
vraiment, dont la souche de GALAXY. Aujourd'hui, nous travaillons une NOELCERNEU dans le schéma, ainsi que la souche de MALICIEUSE (INGENIO/CORTIL) où nous travaillons RALEUSE (NEKFEU/INGENIO), une fille qui est aujourd'hui qualifiée de mère à taureau. »
La race Abondance est présente dans le troupeau depuis 2003 dans le but d’apporter une meilleure rusticité et d’obtenir des meilleurs taux dans le lait pour la livraison. Le génotypage, les visites stratégiques ou encore le pointage sont des outils avec lesquels l’exploitation travaille. Grâce à eux, les éleveurs ont pu aller vite et ont vu naître de plus en plus d’animaux intéressants qui intègrent le schéma, ainsi que des génisses à taureaux ou mères à taureau.
« En race Abondance, grâce au génotypage, j'ai surtout privilégié la production laitière et la qualité du lait. J'ai génotypé 100 % des veaux dès leur naissance. Grâce à cela on a pu avoir des mères à taureaux et des veaux qui sont rentrés en station. Aujourd'hui, on a une vache qui a marqué le troupeau qui s’appelle LARME (BEETHOVEN/UFRENE). Sa mère était déjà elle-même mère à taureaux. La lignée a été génotypée et on a pu voir que LARME faisait partie des meilleures filles du taureau. Elle a été suivie par le schéma Abondance dans lequel on a eu une entrée en station d'un de ses mâles qui s’appelle PUYDOMOIS (offre AURIVA de la campagne 2021-2022). Ça a été le premier taureau en Abondance qui a été rentré en station AURIVA dans le Puy de Dôme. Grâce au schéma de sélection Abondance, on a découvert une nouvelle souche qui s'appelle PUYDOMOISE, qui a été élue Meilleure Mamelle Jeune au Sommet de l'Élevage 2022. Cette vache est qualifiée mère à taureaux et aujourd'hui, elle représente bien notre élevage. Grâce à l'arrivée génomique de la race Abondance, on a pu voir arriver des animaux beaucoup plus fonctionnels, notamment des taureaux comme MARWIN ou MILLET et aujourd'hui, on a une fille de MARWIN qui est bien indexée. Et donc, dans le cadre du schéma de sélection Abondance, on a pour objectif de faire une transplantation embryonnaire. »
Le troupeau Charolais du GAEC DE PIERRE BLANCHE est présent depuis 2014 par rachat dans des troupeaux sélectionneurs et inscrits au Herd Book Charolais. Le troupeau est de taille humaine avec 30 vêlages groupés sur deux mois pour une gestion du temps de travail et des raisons sanitaires.
Léa CUBIZOLLES, Xperte au GAEC DE PIERRE BLANCHE décrit les objectifs que se donne l’élevage en race Charolaise.
« Au GAEC DE PIERRE BLANCHE, on recherche des facilités de naissance, du lait, et d'un point de vue morphologique, des bêtes mixtes élevage avec du bassin. Aujourd'hui, les éleveurs travaillent 100 % en IA avec les taureaux de Charolais UNIVERS et également avec la gamme AVENIR. Ils travaillent le gène "sans cornes" depuis le début. Sur les 30 mères à vêler, on est à un tiers des bêtes sans cornes. Depuis deux ans, une grosse partie des veaux mâles et femelles sont génotypées. Cette année, on va génotyper la totalité des femelles afin de trier au mieux les génisses conservées pour le renouvellement. Et pour ce qui est des mâles, les éleveurs veulent cibler leurs accouplements pour qu'ils puissent les génotyper par la suite, pour choisir les meilleurs taureaux qu'ils vendront à la reproduction. Grâce au génotypage, on va gagner un an sur le progrès génétique, car les génisses vont être accouplées avec le taureau qui leur correspond le plus dès le premier vêlage. Le GAEC DE PIERRE BLANCHE est adhérent bovins croissance en forfait VA 4, donc avec pesée et pointage des veaux. Ils sont également adhérents au Herd Book Charolais depuis sept ans. On ne pose pas de doses sexées car les accouplements sont tous intéressants. »
Grâce à Umotest, utiliser la transplantation embryonnaire au sein de son élevage de vaches Montbéliardes, c’est se donner toutes les chances d’augmenter le potentiel génétique de son troupeau.
En Haute-Loire, rencontre avec Daniel POULY, co-gérant du GAEC du Granit, qui partage son expérience et sa réussite grâce à son utilisation régulière du génotypage.
Associé au GAEC de Darnes, Romain NOTON nous explique comment l’exploitation gère le logement des vaches au bâtiment et au pré, afin d’avoir une période de tarissement optimale …